Denis Christel Sassou N’Guesso candidat à la présidentielle de 2021 ? Cette question agite les débats en République du Congo et au-delà depuis la sortie d’un opuscule signé par le fils du président.
Au Congo, Christel Sassou N'Guesso sur les pas de son père ?
“Ce que je crois”, est soigneusement intitulée l’oeuvre dans laquelle Denis Christel Sassou N’Guesso évoque d’un trait de plume ses ambitions pour le “Congo de demain”. Présentée ce mercredi en marge de la première édition de l’initiative “Le Congo que nous voulons”, l’oeuvre est dores et déjà perçue comme un programme de société du probable candidat à la présidentielle.
Subdivisé en six parties, le document de 64 pages fait l‘éloge d’un Congo futur sans corruption ; un Congo dans lequel il n’y aura plus “d’exclus” ; un pays dans lequel le droit à la santé sera une réalité pour tous de même que le droit à l‘éducation. Par dessus tout, le président de la Fondation Perspectives d’Avenir s‘érige en chantre de “l’exemplarité des élites”, censée contrer les “antivaleurs”
“On évoque la sortie d’une économie pétrolière et la nécessaire diversification de l’économie. Nous ne pouvons nous résoudre à attendre la hausse des cours du baril sans un changement profond du système de pensée”, écrit-il.
Pour autant, le député de l’une des deux circonscriptions d’Oyo ne fait aucunement référence à une éventuelle candidature à la présidentielle de 2021, impliquant le retrait de son père qui comptabilise une trentaine d’années au pouvoir.
“Je suis un Congolais au même titre que les autres. Cela veut dire que j’ai les mêmes devoirs et obligations mais surtout avec les mêmes droits. Donc, s’il y a des hommes politiques qui nourrissent l’ambition un jour d’être candidats, rien ne me l’interdit”, a-t-il dans un premier temps avancé, avant de nuancer. “Jusqu’à preuve du contraire, je n’ai pas dit quelque part que je faisais acte de candidature pour 2021 mais cela ne veut pas dire que dans l’avenir du Congo, je ne serai jamais candidat à une élection présidentielle.”
En tout cas, au sein du parti au pouvoir congolais, le PCT, des cadres n’excluent pas la propabilité de voir ‘‘Mwana Ndeya’‘, l’enfant de l’espoir, prendre les commandes du secrétariat général de leur formation politique. Mercedi, des membres de ce parti et non des moindres, ont d’ailleurs fait la queue pour obtenir un exemplaire dédicacé de ‘‘Ce que je Crois ‘’.
L’actuel secrétaire général du Parti Congolais du Travail, Pierre Ngolo, élu président du sénat n’attend peut-être plus le 5e congrès de sa formation politique pour transmettre le témoin. Mais à qui ? C’est là tout le mystère.