Alors que la situation reste tendue à Madagascar, l’armée et la police appellent les parties en conflit à trouver une issue à la crise politique actuelle.
Madagascar : l'armée appelle les politiques à sortir de la crise
Depuis près de deux semaines, des centaines de partisans de l’opposition occupent chaque jour la place du 13 mai, au cœur de la capitale, Antananarivo, pour dénoncer l’adoption des lois électorales à leurs yeux partiales et exiger la démission du chef de l’Etat, plusieurs mois avant les élections de décembre prochain.
“Nous, responsables des forces de l’ordre, interpellons haut et fort les chefs de partis politiques concernés par la crise actuelle pour qu’ils prennent leur entière responsabilité le plus tôt possible pour trouver une solution”, a déclaré le ministre de la Défense, le général Béni Xavier Rasolofonirina.
Une première manifestation de l’opposition interdite le 21 avril dernier par les autorités, avait dégénéré en graves affrontements avec les forces de l’ordre. Au moins deux protestataires avaient été tués.
L’opposition et le parti au pouvoir se sont rencontrés quelques heures la semaine dernière sous l‘égide de l’Union africaine (UA) mais leurs discussions ont tourné court.
L’ancien président Marc Ravalomanana avait été renversé en 2009 après une mutinerie de l’armée qui avait permis à Andry Rajoelina, alors maire d’Antananarivo, de devenir président non élu d’une transition qui s’est prolongée jusqu’en 2014.
Ces deux anciens ennemis font aujourd’hui cause commune contre le régime en place de Hery Rajaonarimampianina, au pouvoir depuis 2014.