À l’appel des activistes appartenant à des ONG ou des partis politiques, des manifestations seront organisées aujourd’hui dans les grandes villes de Tanzanie à savoir Dodoma, Dar-es-Salam, Arusha, Stone Town et Mwanza.
Tanzanie : « ceux qui manifesteront seront battus comme des chiens » (police)
Or, selon les autorités, ces marches ont été interdites. C’est pourquoi, la police tanzanienne adresse un sévère avertissement à l’endroit d‘éventuels contrevenants. « Ceux qui participeront aux protestations interdites seront battus comme des chiens errants », a prévenu hier à la télévision, Gilles Muroto, chef de la police de Dodoma, capitale administrative de la Tanzanie.
Tanzania: Ahead of tomorrow’s planned Anti-govt Union Day demonstrations, Gilles Muroto, police chief in the administrative capital Dodoma, warns that those participating in the banned protests will be ‘beaten like stray dogs’ pic.twitter.com/qWRqlUDdFF— Samira Sawlani (@samirasawlani) 25 avril 2018
Les chancelleries étrangères comme l’ambassade de France appellent leurs ressortissants à faire preuve de prudence. Tant la journée s’annonce très tendue.
Selon les initiateurs, ces manifestations sont censées s’adresser au président de la République John Magufuli. Lui dont le régime est de plus en plus mis en cause dans de multiples violations des droits de l’homme. Des violations marquées par des arrestations comme celle de Freeman Mbowe, le président du principal parti d’opposition, le Chadema en fin mars dernier.
Magufuli est aussi critiqué par des ONG dont le Comité de protection des journalistes (CPJ) pour sa volonté de tuer la liberté d’expression en exigeant des frais annuels de 930 dollars aux blogueurs.
Mais, des critiques qui sont loin d’entamer la détermination du chef de l‘État à exécuter sa politique.