Pour ses trois enfants, Maguy Washilona est une maman ordinaire. Chaque matin, elle s’occupe de la maisonnée avant d’enfiler sa tenue de travail.
Maguy Washilona, le visage féminin du taxi à Kinshasa
Depuis cinq ans, Maguy est chauffeur de taxi à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
« Je commence à 6 heures et je peux travailler jusqu‘à 18 heures 30 ou au plus tard jusqu‘à 19 heures s’il y a des embouteillages afin de préparer le repas, raconte la mère de famille au volant de sa Mazda. Et quelques fois, je ne fais rien à la maison. Quand suis dans la rue, mon époux fait tout. Il prépare le repas, fait la vaisselle. Bref, la manière dont nous vivons est un peu difficile à expliquer ».
L’aventure de Maguy Washilona au volant de son taxi a été rendue possible après que son mari, lui-même taximan, a accepté de lui céder le volant de sa voiture.
Une femme chauffeur de taxi, un profil pas si courant dans les rues des villes africaines. Aussi, le cas de Maguy force l’admiration des Kinois. Son patron Tshilombo Nyembo est dithyrambique.
« J’ai beaucoup d’années dans ce métier en tant que patron, parce que j’ai beaucoup de véhicules. J’avais d’autres chauffeurs. Des chauffeurs qui m’ont beaucoup déranger, par rapport à leur comportement. C’est pour cela que j’avais décidé de donner mon véhicule à cette dame-là par sa façon d‘être calme, par sa façon de conduire, par sa façon de dire la vérité. C’est pourquoi j’ai décidé de lui donner mon véhicule pour faire le transport, pour faire le taxi ».
Avec son travail, cette Kinoise confie être à mesure de participer aux dépenses du ménage, mais aussi de se faire plaisir. Elle dit espérer voir d’autres femmes embrasser une carrière de chauffeur de taxi, malgré les difficultés qu’implique de ce métier.