La présidente taïwanaise en visite au Swaziland, l'un de ses deux alliés africains

La présidente taïwanaise Tsai Ing-Wen a entamé ce mardi une visite de quatre jours au Swaziland, l’un de ses derniers bastions africains qui résiste à la pression chinoise pour rompre ses liens avec l‘île.

A Mbabane où elle effectue sa première visite officielle en Afrique depuis son élection en 2016, la présidente taïwanaise Tsai Ing-Wen participera aux célébrations du 50e anniversaire de l’indépendance du Swaziland. Un dîner est prévu avec le monarque Mswati III ainsi que des travaux de la commission mixte, qui célèbre d’ailleurs en 2018 les 50 années de coopération entre Taïwan et le Swaziland.

Si les relations semblent encore au beau fixe entre Tapeï et Mbabane, le bilan en Afrique est moins reluisant. En effet, Tapeï a bien eu du mal à jouer l’endurance dans la guerre diplomatique qui l’oppose à la République populaire de Chine, devenue un partenaire incontournable de l’Afrique à coups de chèques et d’infrastructures.

Le Swaziland reste avec le Burkina Faso les seuls alliés africains qui reconnaissent Taïwan. Il y a deux décennies encore, l‘île comptait une vingtaine de soutiens. Encore que Tapeï peut difficilement s’enorgueillir du soutien du Burkina Faso, pourtant le plus courtisé et le plus important.

Depuis la chute de l’ancien président Blaise Compaoré, les autorités burkinabè n’ont pas manifesté grand intérêt pour leurs homologues taïwanaises. Le nouveau chef d’Etat Roch Marc Christian Kaboré n’a jamais effectué de visite sur l’île nationaliste. Et pour cette visite africaine de son homologue Tsai Ing-Wen, aucune escale burkinabè n’est prévue.

Mais les chancelleries des deux pays l’assurent, l’heure n’est pas encore à la rupture. Mieux, les relations sont excellentes.
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