Le chef de l’opposition Raila Odinga a assisté hier aux funérailles de Winnie Mandela. En tant que représentant officiel du gouvernement.
Obsèques de Winnie Mandela : le Kenya représenté par Raila Odinga
L’annonce a été donnée hier par le cabinet de Raila Odinga, cité par « NTV », une chaîne de télévision du Kenya. Selon l’organe, le chef de l’opposition kényane s‘était rendu aux obsèques de Winnie Mandela avec sa femme Ida Odinga et sa fille Winnie. Le sénateur de la localité de Kisii le professeur Sam Ongeri faisait également partie de la délégation kényane.
Raila represented State at Winnie Mandela funeral: Aide https://t.co/dXkdTeOhdW— NTV Kenya (@ntvkenya) 15 avril 2018
Il y a aussi la nature des rapports que la famille Odinga a eus avec les époux Mandela. “Les Odingas ont eu une relation étroite et de longue date avec les Mandelas s‘étendant sur des décennies”, a déclaré dans un communiqué Silas Jakakimba, un collaborateur d’Odinga. Lequel a insisté sur le caractère officiel du déplacement de son chef. « Malgré cela, c’est en tant que représentant officiel de l‘État kényan et de tout le peuple du Kenya que M. Odinga effectue ce voyage « , ajouté Jakakimba.
C’est pourquoi a-t-il déduit : “C’est la raison pour laquelle M. Odinga a eu droit à toutes les civilités de la part du gouvernement sud-africain et du gouvernement du Kenya”.
Si le gouvernement n’a pas encore confirmé ni infirmé l’information, le cabinet d’Odinga indique que le chef de file de l’opposition aurait eu des entretiens privés avec les autorités. D’autres sources font état d’une entrevue entre le chef de la coalition « National Super Alliance » (NASA) et l’ancien président de la République Daniel Arap Moi (1978-2002).
Ce voyage intervient aussi quelques semaines après que Raila Odinga et Uhuru Kenyatta ont donné des signes ostensibles de rapprochement de manière à apaiser la tension qui couvait entre le candidat malheureux et le vainqueur de l‘élection présidentielle d’août reprise le 26 octobre 2017 sur ordre de la Cour suprême. Un rapprochement qui devrait aider les deux géants de la politique kényane à construire un nouveau pays où l’appartenance ethnique ne sera pas une malédiction