Gambie : premières élections locales depuis le départ de Yahya Jammeh

Les Gambiens votaient jeudi pour élire leurs conseillers municipaux lors des premières élections locales organisées depuis le départ il y a plus d’un an du président Yahya Jammeh, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le scrutin vise à renouveler les conseillers municipaux dans les 120 circonscriptions du pays, actuellement largement dominées par l’Alliance patriotique pour la réorientation et la reconstruction (APRC), l’ancienne formation de Yahya Jammeh, qui a quitté le pays en janvier 2017 après 22 ans de pouvoir.

Les résultats sont attendus vendredi. Neuf listes de partis politiques dont l’United Democratic Party (UDP, au pouvoir) et des candidats indépendants se présentent à ces élections. Les bureaux de vote seront ouverts de 08H00 (GMT et locales) à 17H00 (GMT et locales).

Les précédentes élections locales, en 2013, avaient été boycottées par l’opposition qui avait argué d’un manque de transparence.

“Nos prévisions nous donnent gagnants dans 84 des 113 circonscriptions où nous avons présenté des candidats. Nous n’avons pas de listes dans sept circonscriptions parce que nous y sommes pessimistes” sur l’issue du scrutin, a déclaré Alagie Darboe, un député de l’UDP.

“Nous avons présenté des candidats dans 63 circonscriptions et nous sommes confiants que nous allons y défaire nos adversaires”, a déclaré à l’AFP Yankuba Colley, un responsable de l’APRC, ex-parti de M. Jammeh.

Ancien militaire parvenu au pouvoir par un putsch sans effusion de sang en 1994 dans cette ex-colonie britannique enclavée dans le Sénégal, à l’exception d’une étroite façade côtière, Yahya Jammeh s‘était fait largement élire et réélire sans interruption jusqu‘à sa défaite en décembre 2016 face à Adama Barrow, candidat de l’opposition.

Après six semaines d’une crise à rebondissements provoquée par son refus de céder le pouvoir, il avait finalement quitté le pays le 21 janvier 2017 pour la Guinée équatoriale, à la suite d’une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et d’une ultime médiation guinéo-mauritanienne.

AFP
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