Le Bénin s’est engagé dans la lutte contre la cybercriminalité.
Le Bénin traque les cybercriminels
Escrocs, hackers et délinquants sur Internet ont fait du Bénin le troisième pays d’Afrique de l’Ouest le plus touché par la cybercriminalité, derrière le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Une menace que le gouvernement prend très au sérieux.
Une opération dénommée “Rambo”, menée conjointement avec la Police républicaine, traque désormais les cyber-criminels, appelés aussi les “gaymans”.
« À partir du moment où c’est une délinquance, c’est-à-dire une cybercriminalité, la police a le devoir de lutter contre. Depuis toujours il y a une unité spécialisée qui lutte contre la cybercriminalité, avec certaines faiblesses », a déclaré Sacca Lafia, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique.
Un mal plus profond
Des faiblesses que le gouvernement cherche à masquer par une action répressive : environ 200 gaymans ont été arrêtés depuis le début de l’opération Rambo, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur et de la sécurité.
Mais pour une partie de la population béninoise, l’attention du gouvernement doit avant tout être portée sur l‘éducation et sur l’emploi.
« Ce qu’il faut déplorer aujourd’hui, c’est d’abord la démission du gouvernement dans cette histoire de la jeunesse. Parce que quand nous prenons la cybercriminalité, la majorité de ceux qui pratiquent cette activité, ce sont les jeunes, c’est parce qu’il n’y a pas de boulot. D’accord la situation ne doit pas t’obliger à faire quelque chose de grave ou de mauvais, mais si ces jeunes là avaient du boulot, avaient du travail, ils ne pourraient pas laisser leur travail pour aller perdre leur temps sur les réseaux sociaux, outil qu’ils sont en train d’arnaquer.», lance un jeune béninois.
Si le phénomène de cybercriminalité prend de plus en plus d’ampleur au Bénin, il dépasse de toute part les frontières des États.
Les gouvernements d’Afrique de l’Ouest auraient donc tout intérêt à unir leur force pour combattre plus efficacement cette nouvelle délinquance virtuelle.
Avec notre correspondant au Bénin