Swaziland : les autorités face au dilemme des réseaux sociaux

Avec ou sans réseaux sociaux ? C’est en tout cas un véritable dilemme auquel sont confrontées les autorités du Swaziland.

Parmi les autoritées dépassées par les médias sociaux, le Premier ministre Barnabas Sibusiso Dlamini. Lui qui a récemment énuméré au Sénat les points positifs des réseaux sociaux. «Le Premier ministre a déclaré qu’il y avait beaucoup de points positifs des médias sociaux. Il permet aux gens de communiquer facilement à moindre coût et permet aux gens de faire des affaires à l‘échelle internationale”, rapporte le quotidien Swazi Observer.

Et pourtant, il y a quelque 7 ans, Barnabas Dlamini décrivait les réseaux sociaux comme un creuset d’informations mensongères et infondées. “Si de telles histoires de ces sites parviennent aux journaux et aux radios, alors le grand public commencera à penser qu’il y a une part de vérité dans l’histoire, mais ce ne sont que des potins malveillants”, rappelle le Times of Swaziland, un autre quotidien du pays.

Aujourd’hui, le chef du gouvernement vient de mesure l’ampleur du problème que soulève l’usage ou non des réseaux sociaux. « Le Premier ministre a dit aux sénateurs que tous les pays du monde continuent de se demander si les médias sociaux étaient bons pour le développement ou non », indique encore le Swazi Observer.

Mais, le problème est loin d‘être une exception du Swaziland. Et certains gouvernements ferment carrément internet dans leur pays lors des grands événements comme les élections surtout présidentielles. Le cas très récent de la Sierra Leone qui a coupé internet dès la fermeture des bureaux de vote hier samedi avant de le restaurer ce dimanche matin. Ce qui a été perçu comme une privation d’un des droits fondamentaux de l’homme : le droit d’informer et d’accéder à l’information.

Dès lors, que faire ? Dlamini estime qu’il faut mettre en place des restrictions. Et comment restreindre l’accès aux réseaux sociaux ? Là est tout le problème. Tant « les médias sociaux constituent un phénomène très complexe, qu’aucune personne ou organisation ne peut contrôler efficacement », a indiqué le 13è Premier ministre de l’histoire du Royaume.

Comme quoi, le grand problème des réseaux sociaux, c’est leur ambivalence : ils servent autant qu’ils contrarient le monde entier.
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