L’ancien maire de Dakar a écopé hier d’un emprisonnement ferme de 5 ans à l’issue de son procès pour détournement des fonds au tribunal correctionnel de Dakar qui lui reprochait d’avoir détourné 2,8 millions d’euros entre 2011 et 2015. Y compris une amende de 7.620 euros.
Affaire Khalifa Sall : que dira l'AIMF ?
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Une condamnation qui a poussé nombreux de ses partisans dans la rue. Lesquels ont manifesté leur colère en lançant des pierres sur les forces de l’ordre qui, elles, ont répliqué en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Quant à ses avocats, ils ont interjeté appel, remettant en cause le verdict.
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En attendant l’examen de la requête par la Cour d’appel, la condamnation a défrayé la chronique dans l’univers médiatique francophone. De Dakar à Kinshasa en passant par Ouagadougou, Niamey et Cotonou, la plupart des chaînes de télévision ont ouvert leurs éditions vespérales par cette condamnation. Des médias anglophones en ont également fait les choux gras. Ce qui a relégué au second plan des événements aussi bien importants ou plus importants. À l’instar du démantèlement d’une cellule terroriste au Maroc.
Ce soir, Khalifa Sall dormira de nouveau à la prison de Rebeuss à Dakar. Il a été condamné à 5 ans de prison et 5 millions de FCFA d’amende pour escroquerie. #Sénégal AnthonyFouchard MargotChevance pic.twitter.com/D65oo9sDWU— Le journal Afrique (@JTAtv5monde) 30 mars 2018
Emotional scenes in Dakar as opposition politician Khalifa Sall is jailed for embezzlement – supporters say the charges are politically motivated pic.twitter.com/orLgJglToN— Salim Kikeke (@Salym) 30 mars 2018
Au Sénégal, Khalifa Sall condamné à 5 ans de prison ferme https://t.co/X9mfYt60iL https://t.co/4frYnpZPz9— Veo France (@VeoFrance) 30 mars 2018
Mais, en dehors des hommes politiques sénégalais, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée à l‘étranger. Sans doute parce que c’est une affaire de « droit commun ».
Et que dira l’Association internationale des maires francophones (AIMF) ? Difficile de le savoir. Toutefois, l’institution avait plaidé au début de ce mois pour la nécessité de traiter l’affaire selon les règles internationalement reconnues de l’état de droit.
Elle ne devrait donc pas tarder à commenter cette décision de la justice sénégalaise.