Aura-t-il convaincu les électeurs de voter pour lui samedi, jour du second tour de la présidentielle en Sierra Leone ? Le candidat du parti au pouvoir, Samura Kamara en est convaincu.
Sierra Leone : Samura Kamara, l'héritier du parti au pouvoir pourra-t-il convaincre les électeurs ?
Personnellement choisi par le président sortant Ernest Bai Koroma, Samura Kamara qui représente l’APC, Parti de tout le Peuple, espère que les électeurs lui donneront l’occasion d’accéder à la magistrature suprême.
Mais à la grande déception de l’administration sortante, qui rêvait d’une élection dès le premier tour le 7 mars, le candidat de l’APC est arrivé en deuxième position, devancé par Julius Maada BIO, candidat du principal parti d’opposition, avec 42,7 % des voix contre 43,3 %.
Après ce score décevant, des figures du parti reprochent ouvertement au président Koroma le choix de ce candidat. D’autant plus que l’APC a largement devancé les partis d’opposition aux législatives qui se tenaient également le 7 mars.
Économiste de 66 ans gravitant dans les cercles dirigeants en Sierra Leone depuis près de 30 ans, Samura Kamara a été personnellement choisi par le chef de l’Etat sortant Ernest Bai Koroma pour représenter l’APC.
M. Kamara, né en 1951 à Kamalo, dans le nord du pays, diplômé en économie du Fourah Bay College de Freetown, la plus vieille université d’Afrique de l’Ouest anglophone, est aussi titulaire d’un doctorat en économie du développement de l’Université de Bangor, au Pays de Galles.
Marié et père de famille, ce catholique est issu d’une famille musulmane, comme la majorité de la population.
Cet ancien gouverneur de la Banque nationale de Sierra Leone a promis d’amélioration des infrastructures routières, l’accès à électricité, à l‘éducation et aux soins de santé.
Il a travaillé pour le Commonwealth, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, et se présente sur son site officiel de campagne comme un “réformateur”, un “négociateur” et le “champion” de la croissance économique. Il se targue du rôle qu’il a joué dans l’annulation de la dette de la Sierra Leone en 2007.
Mais pour espérer l’emporter samedi, Samura Kamara devra plus que jamais compter sur la base traditionnelle du parti et ses ramasseurs de voix, ainsi que sur le poids de M. Koroma.