La diaspora égyptienne entame son vote pour une présidentielle sans suspens

Plusieurs ambassades égyptiennes à travers le monde ont ouvert leurs portes ce vendredi à la communauté égyptienne pour un vote anticipé dans le cadre de la présidentielle qui oppose le président sortant Abdel Fattah Al-Sissi à Moussa Moustafa Moussa, chef du parti al-Ghad.

En Chine, en Arabie saoudite, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Japon ou encore en Corée du Sud, la communauté égyptienne a été mobilisée pour participer au vote, a assuré Nabila Makram, le ministre égyptien de l’Immigration et des Affaires de la diaspora. Toutefois, au Yémen, en Syrie et en Libye, le vote a été annulé en raison des conflits armés.

Nabila Makram a par ailleurs annoncé la mise en place d’une salle informatisée pour assurer le suivi de l’opération qui sera close le dimanche. Quant aux Égyptiens locaux, ils sont appelés aux urnes du 26 au 28 mars, dans les 27 gouvernorats du pays.

Jeudi, le chef de l’Etat sortant Abdel Fattah Al-Sissi, candidat à sa propre succession a réitéré cet appel. Il a notamment vanté les résultats de son premier mandat, et incité les Égyptiens à faire leur part.

La participation reste en effet le grand défi de cette élection qui s’annonce terne. L’adversaire du président Sissi à ces joutes, Moussa Moustafa Moussa, est considéré comme un figurant, encore que jusqu‘à l’annonce de sa candidature, il était un soutien du régime en place.

Les rares opposants au président Al-Sissi – l’ancien chef d‘état-major Sami Anan – ensuite arrêté – et l’ex-Premier ministre Ahmed Chafiq – se sont désistés à la dernière minute après avoir été interpellés. Un autre candidat Mohamed Anouar Sadate, le neveu de l’ex-président Sadate assassiné, a retiré sa candidature en janvier évoquant des restrictions.

Pour beaucoup d’analystes, cela prouve à quel point les autorités égyptiennes sont réfractaires à toute ouverture de l’espace politique.
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