Le Zimbabwe en passe de réintégrer le Commonwealth qu’il avait quitté en 2003 sous la férule de Robert Mugabe, selon des médias qui s’appuient sur des faits et gestes des nouvelles autorités d’Harare.
Zimbabwe : vers un retour au Commonwealth ?
Va-t-on bientôt entendre dire : « Zimbabwe is back » au sein du Commonwealth ? C’est en tout cas l’impression que donnent les autorités zimbabwéennes citées par des journalistes locaux. “Il n’y a aucune raison pour laquelle le Zimbabwe ne peut pas rejoindre le Commonwealth”, a déclaré hier devant le Parlement, Sibususo Moyo, ministre zimbabwéen des affaires étrangères.
D’après des sources proches, des consultations seraient en cours pour le retour du pays au Commonwealth. Mais, qu’impliquerait le retour du Zimbabwe ? Une question qui fait penser aux circonstances dans lesquelles le pays s‘était retiré. En effet, le refus catégorique de Robert Mugabe de dialoguer avec le chef de file de l’opposition Morgan Tsvangirai et les multiples violations des droits de l’homme à la suite des élections de 2002 ont conduit le Commonwealth à bannir le Zimbabwe.
Redevenir un pays ouvert
Harare de son côté s’en était réjoui. Dans une lettre officielle adressée au Secrétariat du Commonwealth le 11 décembre 2003, le Zimbabwe a officiellement mis fin à son statut de membre de l’organisation des pays ayant en partage la langue anglaise. Le ministre des Affaires étrangères de l‘époque avait informé le Parlement de cette initiative.
Depuis son arrivée au pouvoir suite à la démission de Mugabe en novembre dernier, Emmerson Mnangagwa multiplie des initiatives politico-diplomatiques pour montrer au monde que le Zimbabwe dont Mugabe avait fait une sorte de bunker est devenu un pays ouvert.
Quitte à emboîter le pas à la Gambie qui s‘était retirée du Commonwealth en 2013 pour le réintégrer au début de cette année, après le départ du dictateur Yahya Jammeh en fin 2016.