Le réaménagement le 2 mars dernier du gouvernement camerounais n’aura pas suffi à calmer la colère des populations de certaines villes anglophones.
Cameroun – Bamenda : la résolution de la crise reste incertaine dans les parties anglophones
À Bamenda, dans le nord-ouest du pays, certains s’insurgent par exemple contre le maintien et la nomination de certaines personnalités anglophones.
Pour les acteurs de la société civile, ce remaniement n’est pas une solution à cette crise. MAMBO Gabi est membre du conseil de lutte anti-corruption et de défense des droits humains.
‘‘Pour moi ce sujet est sans importance parce que j’ai réalisé que le plus important, le plus urgent à faire n’est ni un remaniement, ni un changement de ministres. Il est très important de voir comment résoudre cette situation par tous les moyens’‘
‘‘C’est comme si on voulait 100 % pour résoudre un problème, mais on est toujours dans la barre de 10 %. Donc, il reste 90 %, pas seulement pour les problèmes anglophones, mais ceux qui touchent aussi les autres citoyens.’‘ Ajoute le Dr Nick NGWANYAM, Directeur d’institut de recherche, Homme politique.
Résoudre les problèmes sociaux, notamment dans le système éducatif serait, selon le Dr Nick NGWANYAM, un début de solution.
‘‘Depuis 1960, le système éducatif camerounais est nul, il n’est pas bon. L‘éducation est supposée permettre aux jeunes d’avoir des capacités de résoudre un problème. Mais dans notre système universitaire et scolaire, on apprend aux enfants juste la théorie. Certains ne savent même pas écrire leur nom, encore moins fabriquer une chaise en bambou.’‘
Le Dr NGWANYAM prône la mise sur pied d’une toute nouvelle équipe dirigeante et un retour à la table des négociations pour entrevoir une résolution de cette crise.