Un agriculteur malien utilise un système de serre informatisé pour laisser mûrir ses légumes par tout temps. Une technologie aux multiples avantages : contrôler les températures, réduire le gaspillage d’eau et partant résister aux caprices du climat.
Mali : la technologie pour booster l'agriculture et lutter contre le changement climatique
Amadou Sidibe, architecte de formation a commencé son exploitation en 2002, et l’a améliorée l’an dernier, en y incluant un système d’irrigation contrôlé par un ordinateur qui règle l’humidité et de la température et qui protège également des insectes. Il utilise un système de serre informatisé pour laisser mûrir ses légumes par tout temps.
“L’agriculture sous serre au Mali a beaucoup d’avantages. Tout d’abord, toutes les cultures sont protégées sous une structure faite de métal et de plastique qui est également couverte d’un filet. Grâce à ça, nous contrôlons les effets des rayons du soleil et nous évitons les attaques des insectes.’‘ Explique Amadou.
Le pays aux 15 millions d’habitants a été confronté à trois sécheresses au cours des dix dernières années. La pluie arrive principalement entre juin et septembre, et une bonne partie de l’eau de pluie ne tombe pas sur les champs asséchés, empêchant d’avoir une terre arable.
Les agriculteurs sont encouragés à s’adapter au climat plus chaud grâce à des techniques agricoles intelligentes respectueuses du climat. Le système surveille l’exploitation 24 heures/24. La configuration de ce système lui a coûté environ 480 000 dollars. Paul Muteru est ingénieur en cultures sous serre.
“Ce que nous faisons, c’est qu’après avoir déterminé la quantité d’eau à donner en fonction des radiations et également en fonction de l‘état de la culture, nous programmons dans l’ordinateur le nombre de cycles d’arrosage, à quel moment commencer, les intervalles entre les cycles et l’arrêt de l’irrigation,”
Sidibe récolte environ 25 tonnes de tomates par mois, et le kilogramme varie de 1 eà 1,50 dollars sur le marché local. La ferme emploie 30 travailleurs.
Malgré la croissance rapide de la population et l’avancée des déserts, selon certains analystes, le Mali continue de jouir de l’auto-suffisance alimentaire.