Grève de la faim de dix délégués du personnel de la communauté urbaine de Douala. Cela fait bientôt 11 mois, que ces employés sont sans salaire pour insubordination manifeste et avérée selon leur hiérarchie.
Cameroun : grève de la faim des délégués du personnel de la communauté urbaine de Douala
Ces travailleurs qui contestent la suspension de leurs salaires avaient revendiqué une couverture sanitaire au mois d’avril 2017 en observant une grève.
Une prise de position qualifié d’incitation à la rébellion du groupe par le délégué du gouvernement. Ces infortunés, dénoncent une atteinte aux droits de l’homme.
“Cette suspension est limitée dans le temps, le code du travail parle d’un mois, hors nous sommes suspendus de l’entièreté de nos salaires depuis 11 mois. Nos enfants ne vont pas à l’école, nous ne pouvons pas nourrir nos familles, on ne peut pas se soigner, bref Mr le Délégué a porté atteinte aux droits fondamentaux de l’homme “SOSSO SAMUEL, Porte parole des délégués grévistes
Mais après plusieurs rencontres avec le ministre du travail et de la sécurité sociale ou encore l’inspecteur du travail, les choses n’ont pas avancées. Ces employés n’ont toujours pas été réintégrés dans leur fonction, cependant le délégué les considère comme faisant toujours partie de ses effectifs.
“Jusqu’à preuve de contraire ils sont encore personnels de la communauté urbaine . Tous ce qu’ils peuvent faire maintenant peut-être pris contre eux, moi je ne mal parle pas d’eux car c’est mon personnel. Ils ne nous ont pas prouver qu’ils crachent le feu en tant que délégué du personnel car un délégué lorsqu’il se lève et lance un mot d’ordre ses collègues le suive car c’est raisonnable, c’est censé, c’est prouvé. Mais quand vous lancez les mots personne ne vous suit ça veut dire que vous avez perdu cette capacité, et vous pensez que moi je vais accepter de vous, non, moi j’analyse les choses“FRITZ NTONE, Délégué du Gouvernement auprès de la CUD Douala.
Le bras de fer entre employés et délégué du gouvernement se poursuit devant la jusctice. Le représentant du gouvernement menace de sanctionner tout trouble à l’ordre public. Quant aux grévistes, ils promettent de continuer leur protestation.
“Oui nous allons continuer jusqu’à ce que nous soyons rétabli dans nos droits tout cela ça ne se discute pas”
Les tractations vont semblent-elles s‘éterniser encore un peu, puisque le Délégué du gouvernement avait demandé au ministère du travail et de la Sécurité sociale, l’autorisation de licencier ces dix délégués du personnel. Mais le ministre n’ a pas autorisé leur licenciement pour fait non établi et entrave à la fonction de délégués du personnel.