Un phénomène prend de l’ampleur au Congo-Brazzaville. Une fraude téléphonique dénommée Wangiri. L’Agence de régulation des communications électroniques et des Postes (Arpce) s’est saisie du problème et alerté les utilisateurs du pays.
Congo - Téléphonie mobile : l'ARPCE alerte sur une fraude aux appels manqués
Wangiri, un terme japonais qui signifie “sonne et coupe” a déjà pris au piège de nombreux utilisateurs à travers le monde. Dans les faits, il se décline en deux formes.
“Dans certains cas, les victimes reçoivent un appel qui est interrompu après la première sonnerie. L’écran affiche un appel manqué avec un numéro de téléphone inconnu. En rappelant ce numéro, les victimes tombent sur un numéro payant et leur crédit téléphonique est débité”, explique le régulateur congolais.
Dans un autre scénario, “l’escroquerie consiste à envoyer aux victimes un SMS leur demandant d’appeler. Ces derniers en le faisant, tombent sur un numéro surtaxé ou un interlocuteur qui essayera de faire durer l’appel le plus longtemps possible et les coûts peuvent être exorbitants”, poursuit l’ARPCE.
Pour contrer cette fraude, l’ARPCE recommande aux utilisateurs d‘éviter de rappeler les appels en absence un peu trop rapide, mais également les numéros douteux qu’ils ne connaissent pas. “Si un interlocuteur cherche vraiment à vous joindre, il rappellera ou vous fera un message”, conseille l’agence.
L’autre mesure consiste à dénoncer les appels suspects au service clientèle de leurs opérateurs en appelant gratuitement le 121 pour Airtel, le 123 pour MTN, ou encore le Centre d’écoute des consommateurs de l’ARPCE au 5050.
Ces appels à la fraude cachent un business plus vaste. Les escrocs qui obtiennent généralement les numéros de téléphone de leurs victimes à partir des “informations que les utilisateurs offrent librement lors de l’inscription à des applications et des concours en ligne”, les revendent à des cybercriminels pour d’autres sortes d’escroquerie.