Crise au Cameroun anglophone : les USA condamnent les meurtres commis

Les Etats-Unis viennent de se prononcer sur la crise qui secoue la partie anglophone du Cameroun depuis maintenant plusieurs mois, condamnant les meurtres enregistrés dans cette zone. Mais la première puissance économique mondiale ne s’arrête pas là.

En plus de la condamnation des meurtres commis, le département d’Etat américain s’est intéressé au gouvernement de Paul Biya, l’invitant au respect des droits des 47 Camerounais rapatriés de force du Nigeria vers le Cameroun. Ces 47 Camerounais ont été renvoyés par les autorités du Nigeria le 26 janvier dernier. Destination : Yaoundé.

“Nous demandons également au gouvernement camerounais de respecter les droits de l’homme, y compris la procédure régulière, des 47 Camerounais renvoyés de force par les autorités nigérianes aux autorités camerounaises en janvier, et dont beaucoup auraient présenté des demandes d’asile au Nigeria.”, a fait savoir le département d’Etat américain

dans un communiqué.

Et les autorités U.S de conclure par un “Nous nous attendons à ce que le gouvernement du Cameroun accorde à ces personnes et à d’autres personnes, tous les droits et protection inscrits dans la Constitution camerounaise, conformément aux obligations et engagements internationaux de la nation”.

La crise s’intensifie dans la zone anglophone. En effet, deux gendarmes ont été tués à Mbingo (nord-ouest). Le 1er février, c‘étaient un soldat de l’armée camerounaise et un membre de l’Elecam (Elections Cameroon) qui se faisaient tuer à Banguem, dans le département de Koupé-Manengouba (sud-ouest).

L’on a de même enregistré la mort de quatre autres personnes, cette fois-ci à Bamenda (épicentre de la crise) et à Belo, les 2 et 3 février derniers. Les auteurs de toutes ces morts sont rapidement désignés par le régime de Paul Biya : les activistes du Southern Cameroons National Council (SCNC).

Le SCNC, mouvement qualifié de terroriste par le pouvoir de Yaoundé, exige l’indépendance des deux régions anglophones du Cameroun, situées dans le nord-ouest et le sud-ouest du pays.

Jusqu‘à ce jour, aucune proposition concrète n’a été faite, ni par le pouvoir, ni par les séparatistes, ni par un autre pays, afin de désamorcer cette crise qui perdure et commence à gangrener les relations entre le Nigeria et le Cameroun, deux pays voisins.

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