La Sierra Leone tente de cacher le gros nuage qui encombre ses relations avec l’institution de Breton Woods, en assurant que tout va bien.
Les relations entre le FMI et Sierra Léone sont-elles ombrageuses
En effet, tout allait bien entre la Sierra Leone et le FMI, avant que l’institution n’annonce mercredi dernier sur son site web le retardement du versement d’une enveloppe de 224.2 millions de dollars accordée en juin dernier en appui aux politiques publiques de lutte contre l’inflation et l’augmentation des recettes de l‘État. Pour le FMI, ce pays d’Afrique de l’Ouest n’a pas pris en compte ses prérogatives dans le cadre de ce programme visant à augmenter ses recettes.
De plus , le FMI propose de travailler avec le gouvernement pour identifier les mesures correctives appropriées. En dépit de cela, les autorités sierra-léonaises maintiennent leur optimisme. Le ministre des Finances Momodu Kargbo s’est montré rassurant dans une interview à Reuters, affirmant que la bonne santé des relations entre le FMI et son pays.
Par ailleurs, il a ajouté qu’une délégation du FMI devrait se rendre à Freetown le 7 mars prochain pour discuter de la prochaine tranche de l’aide de 224 millions de dollars. En dépit de cet optimisme, une source diplomatique, a révélé à son tour que le retard du versement serait en fait la source d’un manque de volonté politique d’acter le flottement du prix du carburant et la taxation du prix du riz et des voitures de luxe.
Pour les autorités l’augmentation du prix du riz et du carburant dans un pays sorti de l‘épidémie d’Ebola et qui a connu une coulée de boue meurtrière pourraient entraîner une montée de fièvre dans le pays à l’approche de la présidentielle.