Une vingtaine de personnes arrêtées lors des manifestations contre la hausse des prix contenues dans la loi de finances 2018 ont comparu ce jeudi au tribunal de Manouba, au nord-ouest de Tunis.
Tunisie : début du procès de manifestants contre la flambée des prix
Un tribunal de Manouba plein à craquer. Étant donné que tout le monde tenait à assister ce procès de ces ressortissants de Tebourba. C’est bien ici, dans cette ville située à quelque 35 km de Tunis, qu’ont débuté le 8 janvier, les manifestations contre la flambée des prix décrétée par la loi de finances 2018 adoptée par le Parlement tunisien, avant de se répandre presque sur toute l‘étendue du territoire.
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Pour la justice tunisienne, les prévenus doivent répondre entre autres du saccage, des actes de violence et des troubles à l’ordre public. Et pourtant, les conditions de leurs interpellations semblent clocher. « J’étais devant chez moi, en train de vendre mes légumes », raconte l’un d’eux cité par RFI. L’autre explique qu’il était « en train de fermer la boutique », raconte son coaccusé qui ajoute : « J’ai été frappé avant d’arriver au commissariat ». À la question de savoir si on leur avait proposé de prendre des avocats, les prévenus ont répondu en chœur « NON ».
De quoi donner du grain à moudre à la défense dont certains avocats se sont constitués gratuitement. Lesquels demandent la relaxe « pure et simple » en faisant valoir des arguments comme le droit de manifester consacré par la constitution tunisienne et l’absence de destruction des biens.