Guinée équatoriale : Obiang Nguema échappe à un coup d'Etat

Des sources sécuritaires équato-guinéennes affirment avoir déjoué une tentative de putsch dans la nuit du 27 au 28 décembre. Il s’agirait d’un commando composé d‘Équato-Guinéens, de Tchadiens et de Camerounais qui ont aussitôt été arrêtés par les services de sécurité de la Guinée équatoriale.

Une information que semblent confirmer certains médias. Le cas du site Cameroon-info qui révèle que 31 mercenaires tchadiens et centrafricains bien armés auraient été interpellés au sud du Cameroun, alors qu’ils tentaient de franchir la frontière guinéenne de Kye-Ossi pour prêter main forte à leurs collègues afin de réaliser le coup d’Etat.

D’autres sources font savoir que le 27 décembre, des membres du Parti d’opposition Citoyens pour l’innovation (CI) du général Gabriel Nse Obiang auraient été arrêtés dans la localité d’Evinayong, quelques heures avant l’entrée des mercenaires en Guinée équatoriale. Mais, une arrestation qui n’a rien à voir avec la tentative de putsch, nuancent les sources sécuritaires. L’enquête en cours devrait peut-être aider à identifier les commanditaires.

C’est la deuxième tentative de coup d’Etat déjouée par la Guinée équatoriale depuis 2004. Les services équato-guinéens avaient fait échouer une entreprise putschiste menée par le mercenaire britannique Simon Mann.

Des tentatives que des membres de l’opposition en exil qualifient de « vrais-faux coups d’Etat ». Pour eux, c’est un stratagème bien huilé pour justifier ou légitimer les arrestations d’opposants.

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La tentative de coup d’Etat contre Obiang a beau être vraie, beaucoup de dirigeants africains montent souvent des scenarii similaires pour punir les adversaires politiques qui leur font ombrage. À l’image de Mobutu qui, suite à un « complot » contre lui, organisa en 1966 le procès dit de la Pentecôte. Et la sentence fut amère, car des cadres politiques dont le Premier ministre Evariste Kimba, furent exécutés en public. 
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