La très instable province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, a encore enregistré un pic de violence les vendredi et dimanche derniers. Aux dires d’une source militaire, neuf soldats ont trouvé la mort dans deux embuscades.
RDC : embuscades fatales pour plusieurs soldats
L’information est tombée ce lundi. Un responsable militaire a laissé entendre que « l’armée a enregistré la perte de neuf soldats dans deux embuscades dans la zone opérationnelle de Baraka », dans le Sud-Kivu (dans l’est de la RDC). Ajoutant qu’ « un sous-lieutenant a été tué dimanche dans une embuscade » dans la localité de Lweba, à 7 km de Baraka.
Un agent de l’hôpital public de Lulimba (60 km au sud du territoire de Baraka, Sud-Kivu) déclare : « notre hôpital a réceptionné vendredi huit corps des militaires tués par balles. »
Toujours selon le haut responsable militaire, les Forces armées de la RDC (FARDC) ont perdu dans ces embuscades « d’importants matériels ». Les auteurs de ce revers ? Le responsable militaire ne cherche pas loin : les tristement célèbres miliciens Maï-Maï.
A titre de rappel, des miliciens Maï-Maï (ainsi que d’autres) ont lancé des attaques quasi régulières depuis le début de cette année contre les positions des FARDC dans le Sud-Kivu et le Nord-Kivu.
Les Maï-Maï, ces groupes qui se disent d’autodéfense, sont fondés sur une base essentiellement ethnique. Ces miliciens ont été armés par Kinshasa dans le contexte de la deuxième guerre du Congo, qui a duré de 1998 à 2003. Cela, pour lutter contre les combattants Ougandais et Rwandais.
Mais le couteau à double tranchant a vite fait de se retourner contre le pouvoir congolais. En effet, bon nombre de Maï-Maï n’ont jamais désarmé. Les conséquences sont bien connues.