Cameroun : encore des victimes collatérales de la crise anglophone

La crise anglophone continue de faire des victimes dans les deux camps : gouvernement et séparatistes anglophones. Ce lundi, quatre gendarmes ont perdu la vie dans la ville de Kembong après une attaque attribuée par les autorités camerounaises aux militants séparatistes.

Et la réaction de la force publique ne s’est pas fait attendre. Le gouvernement fait état de « plusieurs séparatistes » tués par la force publique régulière après des affrontements sanglants. “Les assaillants, pris au piège par les mesures mises en place par nos forces de défense et de sécurité, sont maintenant réduits à des attaques sporadiques menées par des visages cachés et utilisant la perfidie”, a déclaré Issa Tchiroma Bakary, porte-parole du gouvernement camerounais. Information non encore confirmée par les séparatistes dont les représentants sont jusqu’ici injoignables.

Les affrontements nés de la répression des attaques séparatistes contre les forces de l’ordre (commissariats de police et gendarmerie) sont à la base de la mort des agents de l’ordre, des civils et des assaillants. C’est qui est à l’origine d’un exode de masse de plusieurs populations de la partie ouest du Cameroun. Des sources concordantes parlent de quelque 7 500 personnes qui auraient déjà traversé la frontière camerounaise pour se réfugier au Nigeria depuis le 1er octobre, date à laquelle les sécessionnistes ont déclaré la naissance d’un état indépendant appelé Ambazonia.

Depuis fin 2016, le Cameroun fait face à une insurrection sécessionniste née dans sa partie occidentale d’expression anglaise. Le régime de Paul Biya est accusé de marginaliser sur le plan politique surtout, cette zone qui s’est unie au Cameroun francophone après l’indépendance en 1960.
Voir sur Africanews
>