Nigeria : quatre civils tués dans l'attaque d'un convoi

Au moins quatre personnes ont été tuées dans l’attaque d’un convoi de marchandises par des combattants du groupe jihadiste Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

Samedi, les insurgés sont arrivés à bord de deux pick-ups et ont ouvert le feu sur un convoi se dirigeant vers la ville commerçante de Gamboru, à la frontière avec le Cameroun.

“Nous avons été informés que les terroristes de Boko Haram ont tué quatre personnes dans une embuscade contre un convoi civil se rendant à Gamboru, entre (les villages) Maula et Mogula”, a affirmé à l’AFP Babakura Kolo, un membre d’une milice d’autodéfense engagée contre Boko Haram aux côtés de l’armée.

Un habitant de Gamboru, Usman Musa, a indiqué que les assaillants avaient ouvert le feu sur les véhicules situés à l’arrière du convoi pourtant escorté par des véhicules militaires, “tuant quatre personnes”.

Ils ont réussi à emporter un camion transportant de l’aide alimentaire destinée aux milliers de personnes déplacées par les violences à Gamboru, ainsi que deux autres véhicules du convoi, a précisé cet habitant.

Selon Babakura Kolo, les soldats nigérians ont ensuite pris en chasse les jihadistes à travers la brousse jusque dans des villages proches du lieu de l’attaque, où ils s‘étaient cachés, à Tongule et à Warge.

Les échanges de tirs qui ont suivi ont fait deux morts du côté des insurgés et un blessé parmi les soldats, qui ont récupéré sur place “des armes et des munitions”, a ajouté le milicien.

La route reliant la capitale de l’Etat du Borno, Maiduguri, à la ville frontalière de Gamboru, est stratégique pour le transport de marchandises dans la région du lac Tchad. La circulation sur cet axe avait repris en juillet après avoir été interdite par l’armée pendant deux ans en raison des attaques incessantes de Boko Haram.

Seuls les convois de camions et de véhicules escortés par l’armée sont autorisés à circuler, ce qui n’empêche pas les jihadistes à la recherche de vivres de lancer des attaques sporadiques depuis la brousse environnante.

Les autorités nigérianes ne cessent de répéter que Boko Haram est sur le point d‘être vaincu, après huit années d’une insurrection sanglante, qui a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est. Mais le groupe continue à mener des attaques meurtrières contre les civils et les militaires.

AFP
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