Au Maroc, les routes touristiques du cannabis

Les guides de voyage et les promoteurs du tourisme au Maroc n’en parlent jamais… Car, la culture du Cannabis est interdite dans le royaume.

Et pourtant, le tourisme du cannabis attire chaque année des milliers de visiteurs amateurs de “kif”, qui viennent du monde entier.

“C’est la troisième fois consécutive que je viens ici à Ketama. Je discute avec les fermiers et les gens en général des propriétés médicinales du cannabis.” Dit Beatrix, touriste allemande.

Très prisée des hippies dans les années 1960 et 1970, la région de Ketama s’est donnée une réputation de ‘‘zone de non-droit’‘, poussant les visiteurs vers d’autres régions du pays, notamment à Chefchaouen à une centaine de kilomètres à vol d’oiseau. Abdelhamid y propriétaire d’un hôtel.

“La majeure partie des touristes qui viennent ici, ce sont toujours ceux du sud. Parfois du côté de Chefchaouen par exemple, le Moyen-Atlas… Mais ici, c’est très rare.”

Ici, petits trafiquants et faux guides accostent immanquablement les touristes pour proposer du haschich ou une visite dans des fermes à la rencontre des “kifficulteurs”.

Et même dans cette ville, les temps sont devenus durs depuis que d’autres régions ont flairé le filon, selon Mohammed Abbout ; activiste.

“Avant, la région était très dynamique aux niveaux touristique et économique. Les étrangers tout comme les Marocains venaient acheter ce produit. Mais nous avons connu une récession, car d’autres régions ont commencé à cultiver le cannabis.”

Chefchaouen table maintenant sur un tourisme plus traditionnel… Mettant en avant le bleu de ses ruelles, son flanc de montagne, ses maisons pittoresques, ses ruelles entrelacées, ses venelles pavées….

Vendre ou consommer de la drogue est interdit par la loi au Maroc, mais la culture du Cannabis fait vivre près de 90.000 ménages.
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