Lutte contre le sida : le spectaculaire progrès de l'Afrique du Sud

Selon les autorités d’Afrique du Sud, 86% de personnes connaissent leur statut sérologique. Un chiffre proche de l’objectif de l’Onusida selon lequel 90% de séropositifs devraient connaître leur état d’ici 2020.

L’humanité célèbre aujourd’hui la journée internationale de lutte contre le sida. Depuis son institution en 1988, le 1er décembre est l’occasion de faire un bilan des avancées réalisées en matière de lutte contre le sida depuis la découverte de la pathologie dans les années 1980.

Pour mener de manière efficiente ce combat, l’Onusida, programme des Nations-Unies contre le sida travaille en visant trois principaux objectifs à atteindre à partir de 2020. Ainsi, dès cette année, 90 % des personnes infectées par le VIH et dépistées devraient recevoir un traitement, 90 % des malades sous traitement devraient une charge virale imperceptible. Le troisième objectif de l’Onu est donc de faire en sorte que 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique.

Et partout dans le monde, c’est l’Afrique du Sud qui est en train d’avancer à grandes enjambées vers ce troisième défi. Les autorités de la Nation arc-en-ciel estiment en effet que 86 % des quelque 17,1 millions de personnes séropositives (estimations de 2016) connaissent aujourd’hui leur statut sérologique. Après le dépistage, la mise sous traitement reste donc le principal levier d’action contre l‘épidémie du sida dans ce pays. Et actuellement, 4 millions de personnes reçoivent un traitement anti-rétroviral en Afrique du Sud. Ce qui est un cas unique dans le monde d’après l’Onusida.

D’autres avancées

L’Etat sud-africain ajoute par ailleurs que le nombre de décès liés au VIH/Sida aurait baissé de moitié depuis 2005. S’agissant de la prise en charge, quelques améliorations ont été réalisées. Depuis 2013, le ministère sud-africain de la Santé préconise la prise d’une dose fixe, une seule pilule par jour. Une révolution dans la vie des séropositifs, car auparavant, il fallait consommer jusqu‘à cinq pilules par jour.

Mais, beaucoup reste à faire dans ce pays où la stigmatisation continue de poursuivre son bonhomme de chemin comme dans la plupart des pays. Le maintien des patients sous traitement reste un challenge surtout dans des zones rurales où les idées reçues l’emportent parfois sur la loi de l’objectivité scientifique.
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