Des cadres de l’opposition viennent d‘être interpellés en RDC. Si la police évoque le non-respect d’une décision gouvernementale interdisant les manifestations, les opposants, eux, dénoncent une politique d’intimidation du régime de Joseph Kabila.
RDC : des leaders de l'opposition interpellés par la police
L’opposition de la RDC et des mouvements citoyens devraient descendre dans la rue ce jeudi pour exécuter ce qu’ils appellent « marche de la colère ». Colère contre Joseph Kabila dont le mandat présidentiel est arrivé à son terme depuis décembre 2016. Le même Kabila dont on ne connaît pas jusqu’ici les intentions s’agissant de la présidentielle de décembre 2018 à laquelle il ne devrait pas se présenter ainsi que le lui interdit la Constitution de la RDC.
Mais, à peine venaient-ils de marquer les premiers pas qu’ils ont été stoppés et interpellés par la Force publique. Le cas de Martin Fayulu du Rassemblement de l’opposition (RASSOP) et de Jean-Marc Kabund de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), deux formations politiques appartenant à l’oppsoition. Selon des témoins, Martin Fayulu par exemple aurait été embarqué dans une jeep de la police de couleur noire.
Et très tôt, ce matin, explique Martin Fayulu, la police tentait déjà de dissuader les militants de l’opposition. « Ces militaires et policiers qui sont postés ici, essaient de nous agresser. Ils ont essayé d’entrer pour faire sortir tout le monde… Ils sont dehors et on se regarde en chiens de faïence ! » , racontait Martin Fayulu ce matin à des journalistes. Et en ce moment, Félix Tshisekedi serait bloqué à sa résidence par les forces de l’ordre.
Des interpellations confirmées par le directeur général de la police, le Général Sylvano Kasongo. Lequel indique que la dizaine de membres du Rassemblement ont été interpellés pour avoir bravé l’interdiction de manifester décidée par le gouvernement. Le général Kasongo a ajouté que la Police aurait saisi quatre cocktails Molotov durant ces interpellations.
Les personnes interpellées seraient en train d‘être entendues au Commissariat de police de la Commune de Limete, d’après le directeur général de la Police.
En attendant l’issue de ces interrogatoires, la crise politique s’aggrave davantage et fait souffler un vent d’incertitude en RDC.