Face au fort taux de chômage dans de nombreux pays africains, de nombreux jeunes se sont résolus à se lancer dans l’entrepreneuriat. Parmi eux, certains ont choisi des projets dans le numérique, et ont pu à leur tour créer des emplois.
La créativité, un vivier d'emplois
La jeune ivoirienne Edith Brou, fondatrice de la starp up, Buzzy Africa garde espoir malgré les obstacles.
“C’est un énorme vivier pour l’emploi. Moi je dis toujours qu’il faut penser pour les 10, 20, 30 prochaines années à venir. Je ne suis pas une « court-termiste » dit-elle. C’est vrai que peut-être pour l’instant ce n’est pas une centaine de milliers d’emplois créées. Mais même quand 10 emplois sont créés c’est 10 familles. Et 10 familles, connaissant l’Afrique (on a de grandes familles) cela a un impact. Donc moi je vois énormément d’emplois se créer grâce à ces créateurs de contenus qui créent des smartphones, qui créent des applications mobiles, qui créent des contenus vidéos, qui créent des sites web ou qui créent des services comme les services de livraison.”
Pourtant tout n’est pas si facile. Les nouveaux venus dans l‘économie numérique rencontrent de nombreux obstacles.
“C’est déjà le financement relève Edith Brou. Mais c’est surtout d‘être formé. Parce que je trouve qu’on fait beaucoup rêver avec l’entrepreneuriat en Afrique. Mais tout le monde n’est pas amené à devenir entrepreneur, à créer une start-up. Il y a ces difficultés qui se présentent et surout il y a l’environnement : les coupures de courant, l’accès à internet. Une journée sans électricité c’est une journée de perdue pour un startupper. Parce qu les client n’attendent pas, ils vont après ailleurs. Donc c’est toutes ces difficultés réunies qui pour l’instant sont un blocage. Mais je pense que on a un continent d’opportunités.”
Le défi du financement
Pour Aisha Deme créatrice de la start up Music in Africa : “ Même si c’est n’est pas pas un financement en argent, les entourer, les coacher, les aider à se structrer et à avoir des partenaires et des marchés. Je , pense , souligne -t-elle que c’est ça la plus grosse difficulté. Mais par contre les gens l’ont compris maintenant. Ils essaient de mettre en place des process et des structurespour soutenir ces jeunes-là. Donc je pense que dans le futur ca va être aussi beaucoup plus simple.”
Chaque année des millions de jeunes africains entrent dans le marché du travail. Cette main d’oeuvre est une opportunité pour le continent mais aussi un défi en terme d’emplois.
Le continent regorge d’initiatives créatives, mais à lui seul l’entrepreneuriat ne suffit pas à régler le problème du chômage sur le continent.