L’Union africaine mardi a condamné les violations des droits de l’homme commises contre des migrants en Libye qui, d’après elle, sont victimes de tortures, de viols et vendus comme des esclaves.
Libye : l'UA condamne "l'esclavage" de migrants
Le Président de la commission de l’UA a appelé tous les Etats membres à mettre en commun leurs ressources financières pour faciliter l‘évacuation de migrants qui se trouvent régulièrement piégés dans des centres de détention.
“Les pratiques d’esclavage, de traite des êtres humains, de torture, de viol sont en réalité des activités dégradantes et inhumaines menées contre les migrants africains en Libye.L’Union africaine a fermement condamné ces pratiques du passé et exprimé sa solidarité active avec nos frères victimes de ces abominables atrocités,” a déclaré Moussa Faki Mahamat.
“Je prie les Etats qui ont les moyens logistiques requis de les rendre disponibles, afin de faciliter l‘évacuation de ces migrants,” a t-il ajouté.
Sa sortie intervenait quelques jours après la diffusion par la chaîne américaine CNN d’un documentaire mettant au goût du jour l’existence d’un marché aux esclaves près de Tripoli, la capitale libyenne.
Des personnalités telles que le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres ou encore le président nigérien Mahamadou Issoufou ont vertement condamné “la vente de migrants africains comme esclaves en Libye”. Le président nigérien a notamment appelé la Cour Pénale Internationale à se saisir du dossier.
Près de 43 000 réfugiés et demandeurs d’asile vivent en Libye selon le Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés. La plupart des migrants qui tentent la traversée de la Méditerrannée via la Libye sont originaires de pays d’Afrique subsaharienne minés par la pauvreté, la répression ou les conflits.