Avec des dettes (fiscale et sociale) d’environ 8 millions d’euros, le port autonome de Brazzaville pourrait cesser ses activités. À moins d’une intervention vigoureuse de l’Etat congolais ou de quelque partenaire.
Congo : le port autonome de Brazzaville asphyxié par les dettes
Ministre des transports et de l’aviation civile, Fidèle Dimou a fait un état des lieux le 08 novembre de cette entreprise parapublique. Une société accablée par de sérieux problèmes, notamment une dette fiscale de près de 6,15 millions d’euros et une dette sociale d’environ 2 millions d’euros.
Mais, il y a d’autres difficultés. À cause d’une prétendue existence d’un port parallèle, le Port autonome de Brazzaville et ports secondaires (Pabs) réalise des recettes pas trop bonnes.
Fidèle Dimou a aussi été informé du déficit en personnel qualifié. «L’école qui formait nos cadres a cessé de fonctionner depuis plusieurs années. Elle est devenue un établissement concurrent du port. Lors de la rencontre, nous avons dit au ministre que l’enceinte de cette école doit revenir au Port autonome, parce que c’est notre espace portuaire », a lâché Ghomas Godefroy, un des syndicalistes de l’entreprise.
L’heure est donc grave et le Pabs a visiblement du mal à mettre les navires à flot. Comme dans les années 1960 quand près de 600 000 tonnes de marchandises (coton, caoutchouc ou grumes) des pays tels que l’Oubangui-Chari (actuelle Centrafrique) le Tchad transitaient par ce port avant d‘être achéminés en Europe via le port maritime de Pointe-Noire, à 515 km de là. Ce qui a valu au Congo sa réputation de pays de transit pour l’Afrique centrale.
Et pour renouer avec cette belle époque et partant fludifier le trafic (actuellement évalué à 100 000 tonnes par an), le gouvernement congolais tient avant tout à régler le problème de rénovation de cette infrastructure construite à partir de 1921 par les colons français. «D’abord, il faut achever les travaux de réhabilitation. Nous sommes en train de travailler avec les services compétents pour pouvoir parachever le financement des travaux des quais, entrepris par une entreprise chinoise », a assuré Fidèle Dimou.
Mais, à quand la fin de ces travaux débutés il y a près d’un an ?