« Nous les voulons à la maison », voilà ce qu’on chanté en catalan une centaine de personnes réunies hier soir à Bruxelles devant les institutions européennes. Elles protestent contre l’incarcération de plusieurs ministres catalans et ne comprennent pas le silence de l’Union européenne, qui n’a toujours pas réagi suite à cet événement politique exceptionnel en Espagne.
Un silence « honteux » de l'Europe
« C’est une honte », dit un jeune Portugais solidaire des indépendantistes catalans. « Nous sommes ici au cœur de l’Europe et c’est le silence. Cela illustre les faiblesses des politiciens du XXIème siècle qui préfèrent défendre les intérêts de l’argent, les intérêts des états plutôt que les intérêts des peuples. »
« Pour moi, Puigdemont est toujours mon président », explique une Catalane. Et le fait qu’il se présente aux élections est un moyen pour nous de rétablir ce qui n’aurait jamais dû être rompu. »
Une autre manifestante déclare, ironiquement, que « quand tout cela sera terminé, il faudra donner un prix à Mariano Rajoy pour tout ce qu’il aura fait pour l’indépendantisme. »
Notre correspondante sur place précise que « quelques minutes avant le début de cette manifestation, Carles Puigdemont a annoncé qu’il serait candidat » et que cela « donnait de l’espoir aux militants qui sont furieux face aux incarcérations et face au silence de l’Europe. »