La République du Congo ploie sous le poids de sa dette et annonce vouloir négocier avec le Fonds monétaire international.
Dos au mur, Brazzaville se résout à demander l'aide du FMI
Pour cela, il faudrait « faire du pétrole un produit d’appoint », a déclaré le Premier ministre lors d’une conférence de presse à Brazzaville.
Clément Mouamba s’est exprimé quelques jours après qu’une mission du FMI a séjourné dans la capitale congolaise. Principal constat des experts du Fonds : le pays vit toujours au-dessus de ses moyens malgré la crise. Une lecture que ne rejette pas le chef du gouvernement.
« On était habitués à une certaine aisance financière, admet-il. Notre budget avait atteint les 4.000 milliards. En l’espace de deux ans, il a été divisé par 50% et 33% l’année qui suit. Imaginez les difficultés qu’a connues le pays »
Malgré ces difficultés, le Congo freine des quatre fers depuis le début de l’année pour ne pas être placé sous programme d’ajustement structurel, contrairement à la quasi-totalité des pays de la CEMAC. En mars dernier, le pays affirmait être endetté à hauteur de 77 % de son PIB. Une dette réévaluée par le FMI qui a avancé le chiffre de 110 % et laissé entendre que Brazzaville a caché une partie de sa dette.
« C’est faux rien n’a été caché, s’insurge M . Mouamba. Les montants (de la dette) sont connus. Je n’aime pas donner les chiffres parce que les chiffres varient tout le temps, et notamment avec eux. Mais, la vérité est que malgré tout çà, je ne peux pas vous dire que je suis très heureux du niveau de notre endettement. Non ! La dette est très élevée. Nous avons des efforts à faire. On doit améliorer nos performances ».
Le tout récent passage du FMI au Congo n’a été qu’une étape du processus. Les négociations proprement dites et la conclusion d’un accord vont suivre. Le Congo veut de ce programme en urgence. Le Congo tient surtout à préserver ce qu’on appelle ici les acquis sociaux »
Images tournées par Laudes Martial