Cameroun - régions anglophones : le gouvernement rejette le bilan de "17 morts"

Réaction immédiate du gouvernement camerounais face aux rapports de l’ONG des droits de l’homme Amnesty International et de l’opposition qui font état de 17 morts lors des récents mouvements de protestation dans les deux régions anglophones du pays.

Au micro de Radio France Internationale (RFI), le ministre camerounais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Bakary Tchiroma, a vigoureusement démenti ces allégations et insisté sur un bilan de 10 morts lors de l’intervention des forces de l’ordre.

Un bilan que le ministre repartit comme suit : cinq prisonniers tués lors d’une mutinerie dans une prison, et cinq autres personnes tuées dans une “agression” contre des militaires qui n’ont fait qu’agir en “riposte légitime”, s’est défendu le ministre.

Un premier bilan officiel faisait cependant mention de sept personnes tuées.

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Le week-end, le sud-ouest et le nord-ouest, majoritaires anglophones, ont de nouveau abrité des manifestations prônant la sécession de ces régions vis-à-vis du reste du pays. Dimanche 1er octobre, les leaders anglophones ont tenté, du moins symboliquement, de proclamer l’indépendance de l’Ambazonie, un territoire à cheval sur le Nigeria et le Cameroun autrefois sous administration britannique et réuni à la République du Cameroun le 1er octobre 1961, à la formation d’un Etat unitaire.

Une journée électrique qui s’est soldée par des échauffourées entre manifestants et force de l’ordre qui continuent de quadriller la région du sud-ouest, notamment son chef-lieu, Buéa.

À des centaines de kilomètres de là, à Yaoundé, le chef de l’Etat camerounais Paul Biya a fait l‘éloge du “dialogue”. “Je condamne de façon énergique tous les actes de violence, d’où qu’ils viennent, quels qu’en soient les auteurs”, a-t-il ajouté sur les réseaux sociaux, à l’occasion de la commémoration ce dimanche de la réunification officielle des parties anglophone et francophone du Cameroun.

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Depuis novembre 2016, la minorité anglophone, qui représente environ 20 % des 22 millions de Camerounais, proteste contre ce qu’elle appelle sa “marginalisation”, dans l’enseignement et la magistrature notamment.

Certains anglophones exigent le retour au fédéralisme, tandis qu’une minorité réclame la partition du Cameroun. Deux scénarios que refuse catégoriquement Yaoundé.
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