Le président ivoirien décline l’offre des cadres et militants du Rassemblement des Républicains.
Alassane Ouattara renonce à la présidence de son parti le RDR
Tous les militants du Rassemblement des Républicains s’imaginaient que la nouvelle constitution adoptée en 2016 permettrait à Alassane Ouattara de reprendre la présidence du RDR, le président ivoirien a déjoué les pronostics. Il a proposé contre toutes attentes à la clôture du congrès du parti Henriette Dagri Diabaté agée de 82 ans, chancelière de l’ordre national et figure du mouvement. Cette dernière a été élue par acclamations.
“Il faut un temps de service”, a souligné le président Ouattara. Avec ce choix , le président Ouattara qui entend préparer sa succession veut d’abord abouti à un parti unifié avec ses alliés du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, PDCI, en dépit de quelques frictions.
Le président Ouattara a insisté sur l’alliance avec le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire de l’ancien président Henri Konan Bédie au sein de la coalition RHDP (Rassemblement des Houphouetistes pour la paix), notamment en vue de la présidentielle 2020.
Selon de nombreux observateurs, la création du parti unifié a notamment pour objectif de couper l’herbe sous le pied au président de l’Assemblée nationale ivoirienne et ex-chef de la rébellion, Guillaume Soro. Ce membre du RDR n’a pas été associé à la préparation du congrès et n‘était pas présent pendant les deux jours de débat.
Alassane Ouattara devient président d’honneur du parti. La ministre de l‘éducation Kandia Kamissoko Camara, choisie au poste de secrétaire générale. Ici encore une fois, le président Ouattara féminise le parti alors que Adama Bictogo et Amadou Soumahoro étaient les plus cités à ce poste.