La réponse de Madrid ne s’est pas fait attendre. Ce jeudi, la cour constitutionnelle espagnole a suspendu la loi adoptée la veille par le Parlement catalan, en attendant de se prononcer sur sa nullité. Le texte prévoit l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination de la région, prévu le 1er octobre. Les séparatistes ont aussi voté tôt ce vendredi la loi de transition pour organiser un Etat indépendant, en cas de victoire.
Référendum catalan : Madrid organise la riposte
Jusqu‘à présent, les autorités catalanes ont ignoré les poursuites judiciaires engagées par le pouvoir central, et défié le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, qui a cependant rallié ses adversaires socialistes à sa cause.
“Le gouvernement sait qu’il peut compter sur le soutien entier du Parti socialiste pour assurer l’application de la loi face à ceux qui veulent la violer”, a affirmé Adriana Lastra, secrétaire générale adjointe du PSOE.
“Nous devons éviter ce coup porté à la démocratie, et nous le ferons par la voie démocratique”, a déclaré le Président du parti de centre-droit Ciudadanos, Albert Rivera. “Cela veut dire en faisant usage des lois, sans hésiter. Parce que nous vivons dans un pays démocratique et que nous disposons de différents instruments juridiques pour le faire”.
Mariano Rajoy a demandé aux séparatistes “d’abandonner cette escalade dans l’illégalité”. Le chef du gouvernement espagnol a expliqué aux autorités catalanes et aux maires de la région qu’il était de leur “devoir d’empêcher ou de paralyser toute initiative qui permettrait l’organisation du référendum”.
Des poursuites vont être engagées contre l’ensemble du gouvernement catalan et contre les responsables du parlement régional qui ont soumis au vote le texte controversé, a annoncé le procureur général de l’Etat.