Après un message de l’opposant Jean Ping, qui appelle au soulèvement populaire afin d‘évincer son rival Ali Bongo du pouvoir, les autorités gabonaises ont pris des mesures conservatoires pour parer à toute éventualité d’insurrection.
Gabon : les leaders politiques de l'opposition interdits de voyager hors du pays
« Je ne vous retiens plus. Je vous enjoins d’organiser, dès aujourd’hui et sans limite, jusqu’au départ des putschistes, toute manifestation civique », a déclaré Jean Ping qui se considère comme le chef de l’Etat, dans un message à la nation.
Dans la foulée, le ministre de la Communication a interdit à tous les médias de diffuser les messages des opposants qui appelleraient à la désobéissance civile. La télévision privée Nazareth, qui a diffusé l’ensemble des déclarations de Jean Ping, en a fait les frais. Elle est interdite de diffuser tout message politique sur un mois.
Le ministre de l’Intérieur gabonais, Lambert Noël Matha, a pris des dispositions similaires. Monsieur « Jean Ping et bien d’autres personnalités sont frappés par une mesure provisoire d’interdiction de sortie du territoire national ».
Cependant, l’on rassure du côté de Libreville que ces mesures sont provisoires et que le gouvernement prendra d’autres dispositions si la situation devient ‘‘normale’‘.
L’opposition a vivement condamné ces mesures les traitant d’‘iniques, inacceptables, non conformes à la Constitution’‘.
Depuis sa défaite à l‘élection présidentielle du 27 août 2016 l’opposant Jean Ping mènent plusieurs actions afin que le président Ali Bongo cède le pouvoir. Mais celui-ci tient droit dans ses bottes malgré les violences survenues dans le pays auxquelles la Cour Pénale Internationale (CPI) s’est intéressée sous invitation des deux parties, gouvernement et opposition.