Le Congo Brazzaville fête ce mardi 15 août son indépendance dans un contexte économique fragile et une situation sécuritaire délétère dans l’une de ses régions stratégiques, le Pool.
Congo Brazzaville : une fête de l'indépendance dans l'inquiétude économique et sécuritaire
Dans son discours à la nation le 14 août, le président Denis Sassou N’guesso n’a pas eu la langue de bois. « Notre pays connaît des difficultés réelles. Vous devez le savoir, personne ne doit les dissimuler. Ces difficultés étaient, au départ, financières, elles gagnent aujourd’hui le champ économique en général. », a déclaré le président congolais.
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L‘économie congolaise bat de l’aile depuis la chute des cours du pétrole. Une crise économique qui a généré un endettement considérable auprès de ses partenaires internationaux. Récemment, le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que le Congo lui avait fourni des informations erronées sur le montant réel de sa dette publique.
À en croire le porte-parole du FMI, Ismaila Dieng, qui s’exprimait sur une radio internationale, la dette publique du pays représente 117% du PIB contrairement au ratio 77% communiqué en mars par les autorités du pays.
Bonne fête de l’indépendance mes amis du #CongoBrazzaville. Que la paix revienne dans le #POOL pour que femmes et enfants vivent mieux pic.twitter.com/804RGDKpgP— Ebrin Brou (@ebrinbrou) 15 août 2017
Une situation qui va créer des tensions sociales, car ‘‘presque tous les secteurs de l‘économie nationale sont toujours touchés par la recession’‘, a ajouté Denis Sassou N’guesso.
Il a par ailleurs appelé ses compatriotes à la retenue. Pour lui, les grèves intempestives dues au retard dans le paiement des ‘‘salaires et ‘‘pensions’‘ ne seront ‘‘jamais’‘ la solution.
« Ce ne sont pas des mouvements sociaux des congolais qui contribueront à la remontée du cours du baril du pétrole. », a martelé Denis Sassou N’guesso.
La situation sécuritaire dans le Pool n’est pas restée en marge du discours présidentiel. Alors que plusieurs organisations non-gouvernementales condamnent les exactions, d’un côté et les attaques contre les populations civiles de l’autre, le président congolais a invité Frédéric Bintsamou, alias ‘‘Pasteur Ntumi’‘, chef rebelle, à se ‘‘rendre à la justice’‘ de son pays.
Crédit Photo : Berdy Pambou