Les trafiquants du Niger emmènent des migrants africains qui rêvent d’atteindre l’Europe sur des routes plus dangereuses à travers le désert du Sahara afin d‘éviter la détection après une répression gouvernementale contre la contrebande, a déclaré l’Organisation internationale pour les migrations (OIM)
L'ONU condamne les passeurs nigériens qui emmènent des migrants sur des routes sahariennes plus dangereuses
À 26 ans, Daniel connaît bien les dangers de l’itinéraire vers la Libye. Il a quitté sa patrie, le Cameroun plus tôt cette année avec son frère et son oncle dans le but à atteindre L’Europe via la Libye.
Un voyage qui a mal tourné ; le trio est tombé sur des trafiquants qui lui a exigé de payer
1 100 dollars supplémentaires. Faute d’argent Daniel et sa famille ont jetés dans l’un des centres de détention informelle de la Libye et maltraités.
“En Libye, nous avons été torturés. Nous étions tenus dans une enceinte où d’autres passagers pouvaient sortir, mais pas nous, car ils pensaient que nous pourrions nous échapper”. À déclaré Daniel.
Deux mois plus tard et une demande de rançon pour libérer son frère, Daniel manque d’argent et n’a nulle part où aller.
Son voyage le conduit dans la ville d’Agadez au Niger ; un pays dans lequel 1 000 migrants ont été secourus depuis avril dans le désert nord du Niger, point de transit vers la Libye, selon les derniers chiffres de L’Organisation internationale pour les migrations.
En 2016, quelque 330 000 personnes ont traversé la Libye depuis le Niger ; un nombre aujourd’hui passé à 60 000 personnes.
Les contrebandiers désertent Agadez depuis que l’Union européenne a mis en place en 2016 des trajectoires plus dangereuses à travers le Sahara, loin des sources d’eau et des services de base.
“ Nous ne savons rien faire d’autre que ce travail, ne voyez-vous pas? Nous avons perdu notre travail. Nous avons perdu la vie, car c‘était notre vie. C’est ce qui a servi à mettre du pain la table,” Explique Bashir ancien passeur à Agadez.
Un système d’aide aux migrants du Niger. Environ 30 % pourraient bénéficier d’un statut de protection internationale une fois qu’ils atteignent l’Europe, ce qui les inciterait à effectuer le dangereux voyage selon le HCR. Aklou Sidi Sidi, est le Premier vice-président, du Conseil régional d’Agadez.
“ Cette loi met les gens dans une situation où ils seront plus pauvres, ils se sentiront niais et, après un certain temps, ils deviendront difficiles à contrôler. Et c’est en fait ce qui nous concerne”.
Des milliers de migrants se sont noyés dans leur tentative de traverser la mer entre la Libye et l’Italie ces dernières années, mais il n’existe pas de données sur le nombre de décès dans le Sahara vaste et peu sécurisé.