L’opposition sud-africaine a bien du mal à digérer sa nouvelle défaite face à Jacob Zuma. Alors le chef de l’Etat a une fois de plus survécu a une motion de défiance, l’Alliance démocratique (opposition) veut faire dissoudre le Parlement, “trop favorable” à Zuma.
Afrique du Sud : l'opposition veut faire dissoudre le Parlement
“L’ANC est disposé à faire n’importe quoi pour protéger le président Jacob Zuma”, a déclaré John Steenhuisen, un haut responsable de l’Alliance démocratique. “Les Sud-Africains doivent avoir la possibilité de faire entendre leurs voix aux urnes”.
Certains députés de l’ANC “ne représentent plus les espoirs et les aspirations sincères de l‘électorat” et “présentent une fidélité sans réserve au président Jacob Zuma et à l’organisation qu’il dirige”, s’est défendu dans un communiqué le parti d’opposition pour expliquer sa démarche.
Si jamais sa motion relative à la dissolution du Parlement présentée ce jeudi était adoptée, l’Alliance démocratique obtiendrait dès lors l’organisation de nouvelles élections générales.
Mais pour l’ANC, cette démarche est contraire à la volonté de l‘électorat sud-africain qui a voté pour Jacob Zuma à 62 % lors des élections de 2014. Au-delà, la mission de l’Alliance démocratique s’avère être un exercice difficile. Car, si jusqu’ici Jacob Zuma a résisté à toutes les secousses à l’Assemblée nationale, c’est bien parce que son parti, l’ANC, dispose de 249 sièges sur les 400 que compte le Parlement.
Même si, lors de la dernière motion de défiance tenue mardi, pour la première fois à bulletin secret, 25 membres du parti au pouvoir se sont révoltés et ont soit soutenu la motion ou soit se sont abstenus, a déclaré l’ANC.
“Nous sommes profondément déçus que certains de nos membres de l’ANC se soient laissés utiliser par l’opposition pour fracture et affaiblir l’ANC et déstabiliser notre pays”, a déclaré le parti dans un communiqué.