Botswana : pressions de la Chine qui s'oppose à une visite du dalaï-lama

La Chine a fait pression sur le Botswana dans un communiqué émis par son ambassade dans le pays samedi, après l’annonce de la visite en août du dalaï-lama, que Pékin considère comme un séparatiste.

“La position de le Chine est claire”, elle s’oppose à toute visite du dalaï-lama et à toute rencontre avec un responsable officiel botswanais, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, dans un communiqué publié par l’ambassade de Chine à Gaborone.

“Le 14e dalaï-lama est un exilé politique qui a longtemps été engagé dans des activités séparatistes antichinoises sous couvert de la religion, en essayant de séparer le Tibet de la Chine”, selon le porte-parole.

Le dalaï-lama recevra “les honneurs habituels réservés aux dignitaires en visite dans le pays”, avait annoncé mercredi le gouvernement botswanais dans un communiqué. “Son excellence (le président Ian Khama) rencontrera le dalaï-lama quand il sera au Botswana”.

Le prix Nobel de la paix, qui vit en exil en Inde, doit s’exprimer à Gaborone lors d’une conférence spirituelle prévue du 17 au 19 août.

Le chef spirituel tibétain est considéré par Pékin comme un séparatiste voulant arracher le Tibet à la Chine, et ses contacts avec des responsables étrangers suscitent immanquablement les protestations des autorités chinoises.

La Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique, où elle s’approvisionne notamment en matières premières. Pékin a aussi financé la construction de centrales électriques à charbon, de routes, d‘écoles et de ponts au Botswana, un des principaux producteurs de diamants au monde.
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