Afsud : liberté pour 2 Blancs qui avaient tenter d'enfermer un Noir dans un cercueil

La justice sud-africaine a accordé vendredi la libération sous caution à deux fermiers blancs poursuivis pour avoir tenté d’enfermer vivant un jeune Noir dans un cercueil.

La caution a été fixée à 1.000 rands (62 euros) pour chacun de des deux hommes.

La décision du tribunal de Middelburg (nord-est) a provoqué la colère de personnes dans la salle d’audience. “Justice doit être rendue”, a lancé un membre du public.

“Nous sommes déçus que ces deux hommes aient obtenu aujourd’hui une libération sous caution (...). Le racisme en Afrique du Sud est monnaie courante. Nous attendons de la justice qu’elle s’attaque au problème”, a déclaré devant le tribunal un porte-parole du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC).

Les fermiers Willem Oosthuizen et Theo Martins Jackson sont accusés d’avoir enlevé et agressé Victor Mlotshwa, un ouvrier noir de 27 ans, en août dans une ferme près de la ville de Middelburg, dans la province sud-africaine du Mpumalanga.

Leur procès doit débuter le 31 juillet.

Les deux hommes ont été arrêtés en novembre à la suite de la diffusion d’une vidéo, apparemment filmée avec un téléphone portable par l’un des deux accusés.

Sur ce clip de 20 secondes, qui a suscité l’indignation en Afrique du Sud, on voit l’un des accusés tenter de fermer un cercueil dans lequel est allongée la victime qui se débat. Les deux fermiers sont aussi accusés d’avoir menacé de brûler l’ouvrier vivant et de jeter un serpent dans le cercueil.

Vingt-trois ans après la chute officielle du régime d’apartheid, les tensions raciales restent vives en Afrique du Sud, où les inégalités entre la majorité noire et la minorité blanche restent énormes.

Début 2016, deux commis de ferme noirs avaient été pourchassés et battus à mort par des fermiers blancs, à Parys dans le centre du pays.

En mai, deux Blancs soupçonnés d’avoir joué un rôle dans la mort d’un adolescent noir de 16 ans, avaient été libérés sous caution, provoquant des échauffourées dans la ville de Coligny (nord-ouest).

AFP
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