L’Alliance démocratique, principal parti d’opposition sud-africain a suspendu son ex-cheffe de toutes ses fonctions, deux mois après la publication d’une série de tweets controversés.
L'ex-cheffe du principal parti d'opposition sud-africain suspendue
“Pour ceux qui considèrent que l’héritage du colonialisme est SEULEMENT négatif, pensez à l’indépendance de la justice, au réseau de transports, à l’eau courante, etc”, avait écrit le 16 mars l’actuelle Première ministre de la province du Cap occidental. “Est-ce que nous aurions ce niveau de soins spécialisés et de traitements sans l’influence coloniale ? Soyez honnêtes, s’il vous plaît”, avait poursuivi cette politicienne sud-africaine blanche.
Un tweet qui a soulevé la polémique et mis le feu ç la toile.
La DA avait immédiatement ouvert une procédure disciplinaire contre l’intéressée, malgré ses excuses quasi immédiates.
“Les tweets initiaux de Mme Zille et ses justifications ultérieures ont porté atteinte à notre réputation au sein de l’opinion publique et (...) minent notre projet de réconciliation”. À déclaré Mmusi Maimane leader de l’Alliance démocratique.
Suspendue provisoirement, Helen Zille a fini par être suspendue de toutes ses fonctions au sein de son parti.
Une suspension dénoncée et jugée contraire au règlement du part par Helen Zille qui a déclaré s‘être excusée publiquement, sans toutefois plaider coupable pour mauvaise conduite.
Lors des élections locales de 2016, la DA, qui a fait beaucoup d’efforts pour se débarrasser de son image de “parti blanc”, a réussi, avec l’appui du parti de la gauche radicale, à arracher à l’ANC le contrôle de municipalités emblématiques comme la capitale Pretoria ou Johannesburg.
Elle espère confirmer ce succès lors des élections générales de 2019 et battre l’ANC de feu Nelson Mandela, parti qui dirige l’Afrique du Sud depuis 1994.