Six soldats nigériens ont été tués mercredi soir lors d’une “attaque terroriste” contre la ville d’Abala à environ 200 km au nord de Niamey, près de la frontière malienne, a indiqué jeudi à l’AFP une source sécuritaire.
Niger : six soldats tués dans "une attaque terroriste" dans le Sud-Ouest
“Il y a six morts dans cette attaque terroriste” dont quatre membres de la Garde nationale et deux gendarmes, a précisé cette source sécuritaire, arrivée jeudi matin sur le lieu de l’attaque. “Peu après 19H00 locales (18h00 GMT), des hommes lourdement armés venus à bord de quatorze voitures tout terrain” ont attaqué la position militaire dans cette zone théâtre de nombreuses attaques jihadistes, a précisé cette source.
“Nos hommes ont opposé une forte résistance (...) ils se sont vaillamment battus”, a ajouté cette source.
Cette source sécuritaire a précisé que des combats étaient “en cours (jeudi après-midi) entre les terroristes et les forces nigériennes” près du Mali et que “des avions militaires” étaient engagés “dans les opérations de ratissage et de poursuites”.
Le ministre nigérien de l’Intérieur, Mohamed Bazoum, et plusieurs responsables nigériens, ont assisté jeudi matin à l’enterrement des victimes à Abala, selon la même source.
La ville d’Abala, située dans la région nigérienne de Tillabéri et qui abrite un camp de réfugiés maliens, fait partie des zones que Niamey a placé en mars sous état d’urgence.
Les régions de Tillabéri et Tahoua, proches du Mali et du Burkina, font l’objet d’attaques récurrentes.
La semaine dernière, deux policiers nigériens et un civil ont été tués dans une attaque contre un poste de police dans cette région de Tillabéri, près de la frontière avec le Burkina Faso, selon le ministère nigérien de l’Intérieur.
Entre février et mars, une vingtaine d’agents des forces de défense et de sécurité ont été tués dans deux attaques différentes attribuées à des “terroristes” dans la même région de Tillabéri.
Dans le cadre de l‘état d’urgence, Niamey a récemment fermé une dizaine de marchés ruraux et interdit la circulation de voitures et motos dans plusieurs zones de l’ouest dans le but de minimiser les infiltrations des terroristes venant du Mali.
En janvier, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont décidé de créer une Force tripartite sur leur frontière commune en passe de devenir, selon eux, “un sanctuaire de groupes terroristes et de criminels en tous genres”, mais cette force n’a pas encore été mise sur pied.
Le nord du Burkina est également l’objet d’attaques fréquentes.
AFP