Le Congo en guerre contre les ''bébés noirs''

Les autorités congolaises ont lancé une opération de lutte contre le phénomène ‘‘bébés noirs’‘ en vogue dans la capitale mais aussi dans d’autres villes du pays depuis des mois.

Rassemblement dans un commissariat de police à Brazzaville en République du Congo. Des policiers s’apprêtent à aller à la recherche des ‘‘bébés noirs’‘, des jeunes, entre 13 et 30 ans qui selon les autorités congolaises sèment la terreur dans la capitale avec des armes blanches. Un phénomène de banditisme à ciel ouvert qualifié de terrorisme.

‘‘Les bébés noirs sont des terroristes. Je dis bien les bébés noirs ne sont que des terroristes : ils tuent, ils pillent, ils violent les femmes. Nous allons combattre, dès cet instant, les bébés noirs et leurs complices, et nous allons les mettre hors d’état de nuire ‘’, a déclaré André Ngakala Oko, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Brazzaville.

Les policiers passent à l’acte, un bébé noir présumé vient d‘être interpellé à la grande satisfaction de certains habitants de son quartier.

“C’est bon, c’est une très bonne opération. Il faut éradiquer ces gens-là. Il faudrait les détruire. Ils ne doivent pas être nuisibles pour notre population.On a assez de problèmes déjà. Que ces gens-là viennent nous ajouter d’autres problèmes’‘, se félicite un habitant.

Un échantillon d’autres jeunes présenté comme des membres de ces gangs tant redoutés sont présenté à la presse. Au-delà de la traque, des acteurs de la société civile pensent que l‘éradication du phénomène passe par la réinsertion sociale de ces bébés noirs.

‘‘Il faut créer des centres d’accueil pour ces enfants. Quand ils ont passé une année deux ans dans ces centres, ils peuvent être réinserés dans la société’‘, affirme Bienvenu Parfait Matsala, acteur de la société civile.

“C’est dans des coins enclavés, difficiles d’accès comme celui-ci dans le cinquième arrondissement de Brazzaville où l’éclairage public n’existe pas à la tombée de la nuit que les bébés noirs opèrent souvent, selon des témoignages recueillis”, souligne-t-il.
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