L’Union européenne a avalisé ce lundi des sanctions à l’encontre de neuf personnalités en République démocratique du Congo, rallongeant la liste des autorités persona non grata sur le sol européen.
RD Congo : l'UE confirme les sanctions contre 9 personnalités dont Lambert Mende
Un communiqué publié ce lundi par le Conseil européen énumère la liste des neuf personnalités congolaises. On y retrouve l’actuel ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Ramazani Shadari. Son prédécesseur Evariste Boshab n’a pas été épargné. Lambert Mende, ministre des Communications et porte-parole du gouvernement a lui aussi été épinglé de même que Kalev Mutond, chef de l’Agence nationale du renseignement.
Autres noms sur la liste Muhindo Akili Mundos, commandant de la 31ème brigade de l’armée congolaise, Eric Ruhorimbere, chef des opérations militaires dans la région du Kasai central, Jean-Claude Kazembe Musonda, ex-gouverneur du Haut-Katanga, Alex Kandé Mupompa, gouverneur du Kasaï central. Le chef milicien, Gideon Kyungu Mutanga, actuellement en résidence surveillée, est lui aussi inscrit sur la liste noire de l’UE.
Toutes les personnes citées sont dans “l’immédiat” privées de voyage sur le sol européen et leurs avoirs en Europe également gelés. Ces sanctions ont été favorisées par les ambassadeurs européens le 27 mai. Dans leur plaidoirie, ils reprochaient notamment à ces figures militaires et politiques de la RD Congo, leur rôle dans les violences dans le Kasaï et toutes les violations des droits de l’homme qui ont cours dans le pays.
“La crise dans la province du Kasaï a atteint un niveau exceptionnel en termes sécuritaire, humanitaire et en matière de droits de l’homme. Tout en condamnant fermement tous les actes de violence indépendamment de leur origine, l’UE est préoccupée par les rapports d’utilisation disproportionnée de la force par les organes de l‘État, en particulier les forces de sécurité, dans la gestion de la crise “, a déclaré le communiqué.
Fin 2016, l’Union européenne avait déjà publié une liste de sept personnalités congolaises frappées de sanctions. Des mesures prises, selon l’Europe, en vue de favoriser le climat politique et social en République démocratique du Congo alors que les violences se font persistantes dans certaines régions, comme c’est notamment le cas au Kasaï.