Le président congolais Denis Sassou Nguesso a lancé lundi à Brazzaville les travaux de construction d’un nouveau siège du Parlement évalués à plus de 50 millions d’euros au Congo, dans un contexte économique difficile.
Congo : un nouveau Parlement construit par les Chinois
La construction du nouveau siège du Parlement au centre-ville de Brazzaville est évalués à plus de 34 milliards de FCFA (52 millions d’euros) et sera réalisés grâce à un don du gouvernement chinois au gouvernement congolais, selon les autorités des deux pays.
La cérémonie du lancement a eu lieu en présence du vice-ministre chinois du commerce, Qian Keming.
La construction de l’ouvrage est confié à la société chinoise Jiangsu provincial construction Ltd, pour un délai prévu de 40 mois.
“Ce projet participe à ouvrir la ville capitale à la modernité”, et “reste un des plus grands projets de coopération réalisés par la Chine en Afrique au sud du Sahara sous forme de don”, s’est réjouit Jean-Jacques Bouya, ministre de l’aménagement du territoire du Congo.
“Un nouveau siège pour un Parlement, ce n’est pas prioritaire”, a dit pour sa part Trésor Nzila, directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme au Congo.
Un point de vue partagé par l’opposant Clément Miérassa, président du Parti social démocrate congolais : “J’espère que cet investissement chinois n’aura pas à l’avenir un impact sur la dette du Congo qui a déjà explosé”.
Sur le continent, ce type de grands projets coûteux réalisés par les Chinois procède souvent d’un échange avec la livraison de matières premières, minerais ou pétrole, de la part des pays africains.
“La priorité pour nous c’est la résolution de la crise qui secoue le Pool depuis une année et l’amélioration de la situation des droits de l’homme dans son ensemble”, a ajouté M. Nzila.
Le département du Pool, dans le sud du Congo Brazzaville, a de nouveau plongé dans la violence depuis avril 2016, suite à la réélection du président Sassou Nguesso, contestée par l’opposition.
Sassou Nguesso cumule plus de 32 ans à la tête du Congo-Brazzaville, petit pays d’Afrique centrale de 4 millions d’habitants très pauvres et pourtant riche en pétrole. La baisse du prix du baril a accentué la crise socio-économique.
AFP