Les forces pro-gouvernementales au Soudan du Sud épinglées par un rapport des Nations unies

Le Haut commissariat aux droits de l’homme de l’organisation indique qu’au moins 114 personnes, toutes des civils ont été tuées et que des cas de viols ont aussi été enrégistrés.

« Le rapport révèle des assassinats ciblés commis par l’Armée de libération du peuple soudanais (SPLM), indique Juliette de Rivero, la responsable Afrique du Haut commissariat des Nations unies pour l’Afrique. Par exemple, le 14 octobre, un homme de 50 ans qui avait fait un appel dans une station de radio précisément pour dénoncer les assassinats a été abattu. Dans d’autres cas, des civils ont été rassemblés dans des cabanes, abattus et les cabanes ont été incendiées ».

Les récriminations des Nations unies vont plus loin. Les troupes pro-gouvernementales sud-soudanaises sont, en plus, accusé d’avoir lancé des attaques durant des funérailles et procédé à des frappes aveugles sur les civils. À ceci faut-il ajouter des agressions sexuelles sur des femmes et des filles alors même qu’elles tentaient de fuir les combats.

« Nous pensons que nos enquêtes ne représentent qu’un échantillon de ce qui s’est effectivement passé à Yei. Mais les restrictions du gouvernement ont été telles que nous avons été incapables d’enquêter plus en profondeur sur les violations et de travailler sur les violations également commises par l’opposition ».

Le Soudan du Sud connaît une situation d’insécurité depuis 2013 provoquée par la rivalité entre le président Salva Kiir et son vice-président Riek Machar. Les forces des deux hommes se sont violemment affrontées il y a un an dans la capitale Juba causant plusieurs dizaines de victimes.
Voir sur Africanews
>