Le président nigérian en route pour Londres pour de nouveaux "examens médicaux"

Le président nigérian Muhammadu Buhari est parti dimanche soir à Londres pour de nouveaux “examens médicaux”, a annoncé la présidence, quelques instants après avoir reçu 82 lycéennes de Chibok libérées par le groupe jihadiste Boko Haram.

Le président Buhari “avait décidé de partir dimanche après-midi mais a finalement repoussé son départ, après l’arrivée des 82 filles de Chibok”, a déclaré son porte-parole Femi Adesina. Ces adolescentes font partie du groupe de 276 jeunes filles enlevées dans leur lycée par le groupe jihadiste en 2014, et dont la libération faisait partie des grandes priorités du mandat électoral de M. Buhari.

Le porte-parole de la présidence nigériane s’exprimait après des semaines de spéculations sur la santé du président, âgé de 74 ans.

Affaibli et malade, le président nigérian n’a pas assisté aux conseils des ministres depuis près d’un mois, affirmant “travailler depuis la maison”.

M. Buhari a déjà passé huit semaines à Londres pour raisons médicales avant de revenir au Nigeria début mars.

“Le président souhaite rassurer tous les Nigérians pour leur dire qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter”, a expliqué M. Adesina sur Twitter.

Pendant les huit semaines de convalescence à Londres, la présidence a souhaité rassurer le pays sur son état de santé, malgré les rumeurs, assurant qu’il était “en pleine forme”.

Aucune indication n’a été donnée sur la durée de ce nouveau séjour en Grande-Bretagne: elle “dépendra de ce que disent les médecins et la présidence sera assurée pendant son absence par (le vice-président) Yemi Osinbajo”, ajoute M. Adesina.

Dimanche matin, il apparaissait très maigre et affaibli, habillé de la tenue traditionnelle haoussa, parmi les 82 jeunes filles de Chibok libérées la veille.

La question de la santé du chef de l‘État est sensible au Nigeria depuis qu’en 2010 le président Umaru Yar’Adua est décédé de problèmes rénaux, longtemps cachés au grand public.

L’hospitalisation d’Umaru Yar’Adua à l‘étranger avait déclenché des mois d’incertitude politique, jusqu‘à sa mort à l‘âge de 58 ans le 5 mai 2010, qui avait finalement porté au pouvoir le deuxième personnage de l‘État, le vice-président Goodluck Jonathan pour le reste de son mandat. M. Jonathan avait ensuite remporté la présidentielle de 2011.

Si le président Buhari devait ne plus exercer le pouvoir, il serait normalement remplacé par le vice-président Yemi Osinbajo jusqu‘à la prochaine élection prévue en février 2019.

AFP

À découvrir également

Voir sur Africanews
>