Jean Ping ne change se considère toujours comme le président élu du Gabon. L’opposant a une nouvelle fois revendiqué ce titre samedi, lors d’un rassemblement à Libreville, considéré comme le plus important depuis décembre.
Gabon : Jean Ping se proclame toujours comme ''président élu''
Devant près de 20 0000 personnes selon les organisateurs, un peu moins selon certaines sources, le candidat malheureux à la présidentielle du 27 août au Gabon a dénoncé ce qu’il appelle le coup d‘état électoral de son rival, le président gabonais Ali Bongo Ondimba. “Il est vrai qu’Ali (Bongo) s’accroche à son coup d’Etat militaro-électoral. Ça ne marchera plus”, a déclaré Jean Ping devant quelques milliers de partisans qui scandaient “Ping président” et portaient son effigie sur les affiches et les vêtements.
L’opposant n’envisage pas de faire marche arrière. Il a exprimé devant un public acquis à sa cause, le caractère irréversible de son combat. “Jean Ping est là pour aller jusqu‘à la présidence de la République”.
Une détermination plutôt bien accueillie par ses supporters qui n’attendent qu’une chose, l’installation de leur champion dans le fauteuil présidentiel occupé par ‘‘l’usurpateur’‘ Ali Bongo. ‘‘Nous avons élu un président qui s’appelle Jean Ping. Nous voulons que Jean Ping accède maintenant à son pouvoir’‘, a déclaré une partisane de Ping.
Même son de cloche du côté des acteurs de la société civile. ‘‘Nous avons senti en nous une blessure profonde parce que personne ne s’est reconnu dans ce qui a été décidé par la Cour constitutionnelle et les institutions aux ordres. Et c’est pour cela que nous continuons de demander un Etat de droit, une véritable démocratie. Et ceux qui se sont retrouvés ici, ce sont ceux qui réclament la vérité des urnes, et moi, je fais partie de ceux-là. “, a souligné Marc Ona Essangui, leader de la société civile et président de l’ONG Brainfores.
Ce rassemblement a été organisé alors que se poursuivent les travaux du dialogue organisé par le pouvoir et boycotté par Jean Ping qui appelle d’ailleurs Ali Bongo à la passation des charges sans délai.