Gabon : le dialogue national pourrait déboucher sur la réforme des institutions

Le Premier ministre Issoze Ngondet (en photo) se félicite de la participation annoncée de plus de 1 200 organisations de la société civile et d’une cinquantaine de partis politiques. Il minimise les absences telles que celle de Jean Ping.

Le dialogue doit commencer par une phase “citoyenne” avec les acteurs de la société civile, alors que le gouvernement vient d’interdire les activités d’une fédération de sept syndicats d’enseignants en grève depuis plusieurs mois.

Les discussions politiques devraient ensuite porter sur plusieurs possibles réformes constitutionnelles: limitation du nombre de mandats présidentiels de sept ans, élection présidentielle à deux tours et non plus un seul, rétablissement d’un poste de vice-président…

Devrait être aussi abordé le rôle de la commission électorale et de la Cour constitutionnelle, deux institutions particulièrement décriées par l’opposition lors de la présidentielle.

Ce dialogue devrait être le préalable à des élections législatives, déjà reportées au plus au tard à fin juillet 2017. Cependant ces élections pourraient de nouveau être ajournées en cas d’adoption de réformes constitutionnelles, indique-t-on de source proche de la présidence.

Ce forum a un air de “déjà vu” pour les vétérans et les poids lourds de la classe politique gabonaise. Après sa réélection contestée lors de la première présidentielle pluraliste du pays, en 1993, Omar Bongo, père de l’actuel président, avait organisé un dialogue similaire, tenu alors à Paris.

Après des mois de tractations et de discussions de couloirs, il avait abouti à conforter le pouvoir du chef de l’Etat.

Avec AFP
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